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Yorick Barbanneau 2019-03-19 23:20:38 +01:00
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@ -15,19 +15,20 @@ linkstyle: bold
## Introduction
Depuis toujours, l'authentification sur des systèmes informatique est
Depuis toujours, l'authentification sur des systèmes informatiques est
principalement régie par l'utilisation du couple identifiant / mot de passe.
C'est pourtant un facteur d'identification peu fiable : utilisation du même mot
de passe pour plusieurs - voir tous les - service(s), faible, progrès techniques
rendant leur cassage plus efficaces etc. Dans un communiqué de presse du W3C et
de l'Alliance FIDO :
de passe pour plusieurs - voir tous les - services, mot de passe faible, progrès
technique rendant leur cassage plus efficace etc. Dans un communiqué de presse
du W3C et de l'Alliance FIDO, "les mots de passe volés, faibles ou par défaut
sont à l'origine de 81% des atteintes à la protection des données".
> Les mots de passe volés, faibles ou par défaut
> sont à l'origine de 81% des atteintes à la protection des données.
Il existe des solutions pour pallier ces faiblesses, avec notamment
l'introduction d'un ou plusieurs autres facteurs d'authentification (TOTP, SMS
etc.), ou les gestionnaires de mots de passe (keepass, LastPass ...).
etc.) ou les gestionnaires de mots de passe (keepass, LastPass, etc ...).
L'authentification par certificats semble être une alternative intéressante aux
traditionnels mots de passe. Nous allons dans ce mémoire parler de la norme
@ -36,25 +37,28 @@ connues.
## La norme X.509
La norme X.509 régissant les formats pour les certificats à clé publique. Elle
est définie par l'Union Internationale des Télécommunications et établie :
La norme X.509 régie les formats pour les certificats à clés
publiques. Elle est définie par l'Union Internationale des Télécommunications et
établie comme suit :
- Le **format de certificat**
- La **liste de révocation** des certificats
- leurs **attributs**
- un **algorithme de validation de chemin de certificats**
- un **algorithme de validation de chemin des certificats**
Contrairement à OpenPGP qui repose sur une toile de confiance, X.509 repose sur
les autorités de certifications : un tiers de confiance délivre les certificats
et fournit les moyens de les vérifier.
Les certificats X.509 sont donc composé de deux éléments : une partie publique
et une partie privée. Ces certificats peuvent assurer plusieurs rôles
et une partie privée. Ces certificats peuvent assurer plusieurs rôles.
En voici quelques uns :
### PKI - Infrastructure à clefs publiques
Une infrastructure à clefs publiques est un ensemble d'éléments, qu'ils soient
humain, matériels ou logiciels, destinés à gérer les clefs publiques des
humains, matériels ou logiciels, destinés à gérer les clefs publiques des
utilisateurs d'un système.
Cette infrastructure est utilisée pour créer, gérer, distribuer et révoquer des
@ -131,7 +135,7 @@ publiée par le W3C. Ce standard définit une API destinée aux navigateurs, aux
applications web et aux autres plateformes nécessitant une authentification
forte basée sur clés publiques.
Les grands du Web ont déjà ont déjà mit en place le support de WebAuthn sur
Les grands du Web ont déjà mis en place le support de WebAuthn sur
leurs outils : Windows 10, Android, Google Chrome, Mozilla Firefox,
Microsoft Edge et Safari. L'apparition de ce standard va sans aucun doute
encourager une adoption plus large de ce type d'authentification.
@ -140,11 +144,10 @@ encourager une adoption plus large de ce type d'authentification.
### Attaques par canal auxiliaire
Les attaques par canal auxiliaire regroupe les attaques qui tentent
**d'exploiter des failles sur l'implémentation** des procédures de sécurité
plutôt que sur les procédures elles-mêmes. Voici une liste de types d'attaques
par canal auxiliaire sur lesquels on va s'attarder car elles touchent les
smartcard :
Les attaques par canal auxiliaire regroupent les attaques qui tentent d'exploiter
des failles sur l'implémentation des procédures de sécurité plutôt que sur les
procédures elles-mêmes. Voici une liste de types d'attaques par canal
auxiliaire sur lesquels on va s'attarder car elles touchent les smartcards :
#### Attaque par sondage
@ -158,15 +161,15 @@ détérioration de la puce, etc.
#### Analyse de consommation
En fonction des opérations résolues par un processeur, sa consommation en
énergie diffère. En étudiant les variations d'énergie utilisée par un lecteur de
énergie diffère. En étudiant les variations d'énergie utilisées par un lecteur de
cartes, il est possible de trouver des indices sur la clé privée, sur un
échantillon suffisant. Aujourd'hui, cette attaque peut être aisément
contrecarrée en apposant du bruit sur le circuit ou en le blindant.
#### Analyse d'émanations électromagnétiques
Semblable à l'analyse de consommation, à ceci prêt qu'on ne s'attache pas, cette
fois ci à, l'énergie consommée mais au rayonnement électromagnétique émis par un
Semblable à l'Analyse de consommation, à ceci prêt qu'on ne s'attache pas, cette
fois ci à l'énergie consommée mais au rayonnement électromagnétique émis par un
appareil. A l'instar de la consommation en énergie, le rayonnement n'est pas
le même en fonction des opérations exécutées par le terminal. L'étude du
rayonnement thermique peut s'apparenter à une analyse d'émanations
@ -189,7 +192,7 @@ efficacité.
### Attaques sur les PKI
Même si elle ne touchent pas directement les smartcards, Il est intéressant de
parler des attaque sur les infrastructures à clé publiques.
parler des attaques sur les infrastructures à clé publique.
#### Collision MD5
@ -197,9 +200,9 @@ Le MD5 pour *Message Digest 5* est un algorithme de hachage cryptographique
permettant d'obtenir l'empreinte d'un fichier / d'une chaine de caractères. Elle
a été inventée par **Ronald Rivets** en 1991 pour succéder à MD4.
Il doit être considéré comme obsolète depuis 1996, années de découverte d'une
Il doit être considéré comme obsolète depuis 1996, année de découverte d'une
faille dans l'algorithme ouvrant la voie à des collisions. En 2004 une équipe de
chercheurs chinois menés par la mathématicienne Wang Xiaoyun [démontre la
chercheurs chinois menée par la mathématicienne Wang Xiaoyun [démontre la
faisabilité][l_md5_2005] d'une collision complète. Mais cette attaque n'est pas
encore suffisamment sophistiquée pour être utilisée sur un cas concret. Wang,
Lenstra et de Wegner feront la [démonstration de leur attaque][l_md5_2006] sur
@ -227,19 +230,19 @@ Dans le cadre de certificats, les choses se compliquent un peu : c'est
**l'autorité de certification qui génère le certificat** en fonction des
informations contenues dans le CSR. L'attaquant doit alors manipuler les données
contenues dans le CSR qu'il envoie et y intégrer des blocs de collision pour
annuler les différences entre les *condensats* du certificats obtenu et celui
forgé. Il va jouer sur le préfixe du CSR, d'où le nom de l'attaque.
annuler les différences entre les hashes du certificat obtenu et celui forgé.
Il va jouer sur le préfixe du CSR, d'où le nom de l'attaque.
Ce type d'attaque n'est cependant pas aisé, l'attaquant devra **anticiper
certaines informations** qui seront intégrées dans le certificat produit par
l'autorité. Certaines pourront être influencées comme le champ *CN*, d'autres
récupérées sur d'autre certificats signés par la même autorité (le contenu des
Ce type d'attaque n'est cependant pas aisé, l'attaquant devra anticiper
certaines informations qui seront intégrées dans le certificat produit par
l'autorité. Certaines pourront être influencées comme le champ CN, d'autres
récupérées sur d'autres certificats signés par la même autorité (le contenu des
champs *issuer* par exemple) et enfin d'autres devront être
"devinées" [^n_devinees] - numéro de série du certificat et date d'expiration -
[Une telle attaque a été démontrée][l_md5_2008] en décembre 2008 par une équipe
de chercheurs menée par Sotirov et Stevens. Ils ont ainsi pu obtenir un
certificat à même de signer n'importe quel autre certificat et reconnu par les
certificat à même de signer n'importe quels autres certificats et reconnu par les
principaux navigateurs de l'époque.
Une technique similaire a été utilisée par le malware *Flame* découvert en 2012.
@ -249,17 +252,17 @@ Windows Update.
[l_md5_2008]:https://www.win.tue.nl/hashclash/rogue-ca/
[^n_devinees]:Prédites serait plus adapté, dans l'attaque menée par Sotirov et
Stevens, l'équipe de chercheurs a réussi prédire ces deux éléments en étudiant le
Stevens, l'équipe de chercheurs a réussi à prédire ces deux éléments en étudiant le
fonctionnement de l'autorité de certification utilisée.
### Attaque par oracle de padding
Ce type d'attaque a été mené avec succès sur différents périphériques
cryptographiques par un équipe de recherche internationale. Leurs travaux a
donne lieu ã une publication en avril 2012.
cryptographiques par une équipe de recherche internationale. Leurs travaux a
donné lieu à une publication en avril 2012.
Ils on pu ainsi extraire les clefs privées de la plupart des périphériques
disponibles sur le marché quel que soit leurs marques.
Ils on ainsi pu extraire les clefs privées de la plupart des périphériques
disponibles sur le marché quels que soient leurs marques.
La première démonstration pratique de cette attaque a été faite par Daniel
Bleichenbacher alors chercheur en cryptographie chez *Bell Laboratories*
@ -268,10 +271,10 @@ Bleichenbacher alors chercheur en cryptographie chez *Bell Laboratories*
##### Le chiffrement par bloc
Avant de rentrer plus en détail dans le fonctionnement de l'attaque par oracle
Avant de rentrer plus en détails dans le fonctionnement de l'attaque par oracle
de padding, il est nécessaire d'expliquer le fonctionnement du chiffrement par
bloc. Il existe une multitude de façon de chiffrer par bloc, nous resterons sur
le mode CBC *Cipher Block Chaining*.
bloc. Il existe une multitude de chiffrement par bloc, nous resterons sur le
mode CBC *Cipher Block Chaining*.
![Fonctionnement du chiffrement par bloc en mode CBC](./files/CBC.svg)
@ -282,8 +285,9 @@ de le chiffrer. Pour le premier bloc à envoyer, *CBC* utilise un vecteur
d'initialisation.
Contrairement au chiffrement de flux, le chiffrement par bloc nécessite une
taille de donnée définie en entrée. Si les données sont trop importante, il faut
les découper, si elle sont plus petite on utilisera la technique du padding.
taille de donnée définie en entrée. Si les données sont trop importantes, il
faut les découper, si elle sont plus petites on utilisera alors la technique du
padding.
$$
cleartext[n] = decrypt(cblock[n]) \oplus cblock[n-1]
@ -299,8 +303,8 @@ valeur hexadécimale `0x03` qui représente le nombre d'octets manquant [2].
##### L'attaque par oracle de padding
Une **oracle de padding** est un mécanisme prenant un bloc chiffré en entrée,
de déchiffre et averti l'utilisateur si le padding est correct ou non.
Une **oracle de padding** est un mechanisme prenant un bloc chiffré en entrée,
le déchiffre et avertit l'utilisateur si le padding est correct ou non.
Le chiffrement par bloc en mode *CBC* a un énorme défaut : l'intégrité des
messages n'est pas vérifiée. Du coup un attaquant peut modifier le résultat
@ -337,9 +341,10 @@ Cette équation se compose de deux éléments que nous avons en notre possession
éléments inconnus : `cleartexthack` le résultat en clair de la manipulation de
notre attaque et `cleartext[n]` le résultat du déchiffrement de `cblock[n]`.
Il n'est plus question ici de chiffrement, mais de simples opérations booléenne.
Il n'est plus question ici de chiffrement, mais de simples opérations
booléennes.
Comme nous avons accès à une **oracle de padding** nous n'avons qu'a tester
Comme nous avons accès à une **oracle de padding** nous n'avons qu'à tester
toutes les valeurs du dernier octet de `X` jusqu'à obtenir un padding correct
(`0x01`). Dans le cadre de notre block de 16 octets :
@ -351,7 +356,7 @@ Il ne nous reste plus qu'une inconnue `cleartext[15]`, nous pouvons résoudre
l'équation.
Il suffit de procéder ainsi pour les 16 octets de notre bloc pour le déchiffrer
en entier, et ainsi de suite...
en entier et ainsi de suite...
##### Et son utilisation contre les smartcard